Le Département au chevet de la dépendance

Général
Mardi 28 juin 2022 - 16h02
L'accompagnement des personnes âgées en perte d'autonomie constitue l'une des compétences majeures du Département. Ouvert récemment, le nouvel Ehpad "Courtaou de Bigorre" a ainsi bénéficié du soutien de la collectivité lors de sa construction. Un établissement moderne qui vient renforcer l'offre d'hébergement sur le territoire.

Ouverture d’un nouvel Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes à HORGUES « COURTAOU de Bigorre »

L’EHPAD « COURTAOU de BIGORRE » situé à Horgues et géré par l’association SCAPA, est un établissement neuf qui a ouvert ses portes depuis le 19 avril 2022.

Un projet ambitieux de 89 places

L’EHPAD a une capacité de 89 places dont 84 places d’hébergement permanent et 5 places dédiées à l’hébergement temporaire ou d’urgence pour permettre notamment le répit des aidants. L’établissement est articulé en unités de vie de 14 ou 15 lits permettant une grande diversité des accueils et une prise en charge personnalisée avec notamment :

  • Une unité protégée de 14 places réservées à l’accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés au sein d’un espace dédié,
  • Une unité de 14 places en direction de l’accueil de personnes handicapées vieillissantes (PHV)

Le nouveau bâtiment éco responsable, novateur et évolutif propose un accueil diversifié accessible à tous. Des espaces végétalisés implantés au centre du bâtiment apportent de la lumière et de l’espace. Les zones extérieures sont praticables quelle que soit l’autonomie des personnes. En R + 1, une terrasse est aménagée pour servir de point de rencontre et d’échange (espace de repos, de détente et d’animation, un espace social et de réunion). Tous les espaces de vie donnent l’accès à des terrasses et patios. L’ouverture vers l’extérieur se concrétise par un accès aménagé et protégé permettant de se rendre vers le centre du village.

Le projet tient compte à la fois du profil des résidents qui arrivent en EHPAD plus âgés et plus dépendants avec des chambres plus spacieuses. Il prend également en compte la qualité de vie au travail des professionnels avec des équipements permettant d’éviter la pénibilité, par exemple, toutes les chambres sont équipées de rails de transfert.

Le coût total de l’opération s’élève à 13 M€ et l’EHPAD a bénéficié d’une participation financière de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et du Conseil Départemental. Ce dernier a ainsi subventionné le projet à hauteur de 6 000 € par place d’hébergement permanent, soit 504 000 €.

L’avenant 43 : une revalorisation historique des salaires pour renforcer l’attractivité des métiers de l’aide à domicile

La crise sanitaire a mis en lumière les difficultés du secteur du grand âge et de l’autonomie qui est confronté depuis plusieurs années à des problématiques de recrutement et de fidélisation de ses personnels. Jusqu’à présent, seulement 43% des aides à domicile accédaient à une rémunération conventionnelle supérieure au SMIC après 17 ans d’ancienneté[1] .

« L’avenant 43 » à la Convention collective de la Branche d’Aide à Domicile prévoit une refonte complète de la grille conventionnelle et entraîne une augmentation salariale pour l’ensemble des personnels des services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) et des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), il est applicable depuis le 1er octobre 2021.

L’avenant 43 vise à rendre plus attractifs les métiers de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile en les adaptant à l’évolution des activités et en facilitant les parcours professionnels.

En outre, au-delà de la revalorisation immédiate de salaire, l’avenant 43 génère une évolution salariale plus pérenne dans le temps en permettant aux salariés d’être promus en fonction de leur ancienneté et de leurs formations. Il doit ainsi favoriser les parcours et l’évolution des salariés.

Il s’applique aux services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) relevant du secteur privé à but non lucratif soit 4 SAAD pour le Département des Hautes-Pyrénées sur la vingtaine de SAAD que compte le Département.

Le coût global de cet accord est à la charge des différents financeurs : le Département est particulièrement concerné puisqu’il est financeur des SAAD à travers les interventions au titre de l’APA, de la PCH, de l’aide sociale départementale et les interventions au titre de l’Aide Sociale à l’Enfance. Ainsi, il doit compenser le surcoût lié à ces évolutions salariales pour les prestations qui le concernent. La CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie) vient compenser la participation du Département à hauteur de 70% en 2021 et 50% à partir de 2022.

Exemples d’impact concret de l’avenant 43, applicable depuis le 1er octobre 2021 dans le département des Hautes-Pyrénées :

  • Une augmentation moyenne de 20% des salaires bruts sur le 4ème trimestre 2021
  • Une participation pour le Département des Hautes-Pyrénées de 951 860 € au titre du 4ème trimestre 2021 compensée à 70% par la CNSA
  • Un surcoût d’environ 4 millions d’euros pour le département pour les années suivantes

L’offrande musicale

L’offrande musicale c’est aussi un évènement musical centré autour de la « cause du handicap » destiné à un public en perte d’autonomie, personnes âgées ou en situation d’handicap :

  • 20% des places de concerts mises gratuitement à disposition de ce public
  • Des répétitions générales ouvertes à des personnes en situation de handicap cognitif dont la pathologie ne permet pas de venir au concert et/ou comportemental ne leur permettant pas d’assister à un concert. Leur présence a été vécue comme très positive par les artistes lors des répétitions de la précédente édition.
  • Un concert ou deux captés et diffusés dans les établissements à destination des personnes dans l’incapacité totale de se déplacer
  • Des séances de musicothérapie (objectif 100 heures), parfois en lien avec un travail de kinésithérapie, organisées notamment dans les EHPAD : la musicothérapeute intervient dans tous les établissements demandeurs au cours de l’année et prépare l’écoute du/des spectacle(s) diffusé(s) de janvier à juin. Elle intervient de concert (!) avec une kinésithérapeute-masseuse italienne pendant la durée du festival. Séquences d’une heure, individuelles ou en petits groupes.

Bilan de la précédente édition :  des animateurs/trices ou éducateurs/trices des structures sont très positifs à cette offre de service.

[1] Communiqué de presse de Brigitte Bourguignon du 1er avril 2021, ministre déléguée à l’Autonomie