[INSTANT PATRIMOINE]

Général
Mardi 24 août 2021 - 17h39
Pour nous, ils sont là depuis toujours…

La plupart des châteaux se trouvant sur le territoire des Hautes-Pyrénées sont inscrits et classés au titre des Monuments historiques. On en compte une quarantaine, mais certains se démarquent…

Le château de Mauvezin

Mauvezin tire son nom de « mauvais voisin », appellation médiévale destinée à impressionner un ennemi éventuel.
Le château, d’origine médiévale, aurait été construit sur une motte castrale artificielle durant le 11ème siècle par le vicomte Centulle V.
Disputé pendant la guerre de Cent ans, le château est donné en 1379 à Gaston Fébus qui l’ajoute à son pays du Nébouzan, et qui achèvera sa construction. Il le passera plus tard à Henri IV.

Après avoir connu de nombreux successeurs (Jean de Foix-Grailly…), en 1906, c’est Michel Albin Bibal, maire de Masseube, qui en fait l’acquisition. Il a pu y faire quelques travaux de consolidation et l’ouvrir au public. En 1907, il en fait don à l’association l’Escole Gastou Fébus qui le possède encore et qui est en charge de sa restauration et sa valorisation.

Au bord de la ruine complète, le château de Mauvezin a effectivement bénéficié de nombreux chantiers de restauration, principalement de 1981 à 2015, financés en partie par le Département.

Par ailleurs, on sait que le château de Mauvezin a été utilisé pour fournir une grande quantité de pierres nécessaires à la construction des Grands Thermes de Bagnères-de-Bigorre.

Le château et le donjon de Gaston Fébus sont inscrits aux Monuments historiques depuis 1941.

Le château de Lourdes

Le château fort de Lourdes est une fortification médiévale, son origine remonte à l’époque romaine, il fut assiégé en 778 par Charlemagne puis devient la résidence des Comtes de Bigorre aux 11ème siècle et 12ème siècle.

Au 17ème siècle, le château devient prison royale puis d’État après la Révolution, et ce jusqu’au début du 20ème siècle où, sous l’impulsion de Louis Le Bondidier et son épouse Margalide, il devient le siège du Musée pyrénéen (1921) qu’il abrite encore aujourd’hui.

C’est le plus grand musée d’arts et de traditions populaires des Pyrénées.

Le château de Beaucens

Les premières constructions de ce château datent de 1037, il était devenu la résidence privilégiée des Vicomtes du Lavedan. Passant de main en main et délaissée progressivement, la forteresse a subi des dommages causés par les conflits humains (Guerres de religion, Révolution) et les tremblements de terre (1660 et 1854).

Achille Fould, ministre des finances, qui avait acquis le château en 1846, le fait restaurer en 1855. Cela a permis aux derniers vestiges restants de perpétuer. Il est protégé au titre des Monuments historiques depuis 1927.

Au début des années 1970 est née, sur ce site, l’idée de sauvegarde et de valorisation des rapaces. Aujourd’hui, ce château au donjon haut de 25 mètres, est connu sous le nom de « donjon des aigles ».
Le spectacle que propose le site est unique. Les rapaces frôlent vos têtes à plus de 80 km/h parfois !
Les magnifiques volatiles sont pour la plupart exposés sans cages ni barreaux, selon la méthode traditionnelle des fauconniers du moyen-âge.

Le château de Bramevaque

La tradition attribue la construction de ce château à Sanche d’Aragon en 1067.
Il est inscrit aux Monuments historiques depuis 1950.

Voici ce que la légende raconte :
Au 15ème siècle, une jeune fille de 12 ans, Marguerite comtesse de Comminges, est mariée au comte d’Armagnac. Ce dernier, véritable brute, décède rapidement, alors on remarie de force Marguerite à un autre homme, méchant lui-aussi, et qui mourra brutalement.
Double veuve à l’âge de 56 ans, Marguerite se marie pour la troisième fois, cette fois-ci avec un jeune homme de 31 ans. Après une période heureuse, les relations dans le couple se dégradent et le nouveau mari fait enfermer la comtesse dans le donjon du château. Elle y restera 22 ans. Enfermée, la comtesse devint méchante et perdit peu à peu la raison. Elle exigea de manger tous les jours un enfant rôti.
Mais un jour, son cuisinier ne trouvant plus d’enfants, lui fit manger du veau. On entendit alors une vache crier si fort et si longtemps que les meuglements vinrent aux oreilles de la comtesse cruelle. Demandant l’explication, on lui répondit : « Si cette vache pleure à ce point le veau qu’on lui a pris, pensez à ce que pleurent les mères à qui vous arrachez les enfants ». La comtesse cannibale, émue, décida alors de rayer les enfants de son menu.
Cette légende a laissé son nom au village de Bramevaque : la vache qui brame (qui meugle).

 

© crédits photo L.Gaits

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