[INSTANT PATRIMOINE]

Général
Mercredi 25 août 2021 - 15h35
Et si on parlait Thermalisme ?

Savez-vous que les Hautes-Pyrénées est le 1er département français en nombre de stations thermales, on en compte aujourd’hui 7 : les Thermes de Cauterets, Bagnères-de-Bigorre, Capvern-les-Bains, Barèges, Luz-Saint-Sauveur, Argelès-Gazost et Saint-Lary-Soulan.

En 1937, Louis Le Bondidier s’est appuyé sur les documents d’archives départementales et communales ainsi que sur la presse pour relater dans un ouvrage le voyage de Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie dans les Pyrénées, en 1859.
Les cures que l’Impératrice suivait à Luz ont contribué à créer un véritable tourisme de masse … pour la bourgeoisie et l’aristocratie européennes.
En effet, l’ouvrage dont il est question, intitulé « Vacances impériales », raconte ce voyage de Napoléon et Eugénie et nous apprend que même si les thermes sont ouverts à tous, c’était souvent les plus aisés qui y avaient accès.

Les thermes de Cauterets

Rhumatologie
Voies respiratoires – ORL

Cauterets est une ville thermale dont ses onze sources sont exploitées aux Thermes de César (datant de 1844) dans le village même, et les Thermes des Griffons à la Raillère. La source de la Raillère est connue depuis le 18ème siècle.

En 1873, avec l’arrivée de nouvelles méthodes de traitement, les baigneurs sont devenus trop nombreux pour un seul établissement, les thermes des Œufs (aujourd’hui le Casino) furent construits dès 1867 pour augmenter la capacité d’accueil de la station.

N’oublions pas que la mise en circulation du tramway électrique entre Pierrefitte Cauterets et Luz dès 1897 (et jusqu’en 1932) a permis le développement de la station.

La spécialité de Cauterets, le berlingot, célèbre bonbon coloré qui était autrefois utilisé par les curistes pour diminuer le goût de l’eau soufrée, est aujourd’hui encore fabriqué de manière artisanale… Plusieurs fabriques de la ville thermale proposent des dégustations et des démonstrations de ce savoir-faire remontant au 19ème siècle.

© crédits Archives départementales des Hautes-Pyrénées

Les thermes de Bagnères-de-Bigorre

Rhumatologie : arthrose, syndromes algiques
Affections Psychosomatiques : Stress, troubles du sommeil, surmenage
Voies Respiratoires

Bagnères-de-Bigorre, doit son nom au latin balnearias, autrement dit un endroit où l’on prend des bains, c’est une ville réputée pour ses thermes, et notamment pour ses Grands Thermes qui sont alimentés par 7 sources.

Il y a exactement 37 sources d’eau chaude répertoriées dans le quartier des thermes. Seules les personnes aisées pouvaient accéder aux soins car les thermes étaient des établissement privés et l’entrée était donc payante.

Aujourd’hui il reste un établissement thermal public, les Grands Thermes (construits de 1823 à 1828) et un établissement privé, les bains Bellevue, qui se nomment les thermes de la Reine depuis la visite de Jeanne d’Albret (la mère d’Henri IV) venue soigner ses bronches.

De par son abondance de curistes célèbres, pendant plusieurs siècles, Bagnères sera la plus grande station thermale d’Europe.

La ville de Bagnères-de-Bigorre était également desservie par une ligne de tramway allant de Lourdes à Gripp de 1914 à 1932. Elle a permis aussi le transport des premiers skieurs !

© crédits HPTE-OT Grand Tourmalet

Les thermes de Capvern-les-Bains

Traitement des calculs rénaux ; des affections urinaires ; des affections digestives
Rhumatologie et maladies métaboliques
Cure minceur

Ce sont les deux sources thermales Hount Caoute et Bouridé qui font la renommée de Capvern ; en effet l’exploitation de ces eaux bienfaisantes a connu un essor important à partir de 1870 avec l’arrivée du chemin de fer, sans oublier des indications médicales plus précises qui les recommandent pour certains traitements.
Mais les eaux curatives des stations thermales ont souvent une explication légendaire, dont Capvern. Au temps de la puissance de l’abbaye voisine de l’Escaladieu, une meunière de Capvern présentait une beauté et une fraîcheur incomparables, qui ne s’altéraient pas avec le temps. On décida alors de la surveiller de près et on découvrit son secret. Chaque matin, la belle meunière s’en allait plonger son corps dans une source dissimulée dans les bois, la source de la fontaine chaude : « hount caoute ». Ce secret, une fois partagé, profita à tous et à toutes ! Le site enchanteur de Capvern-les-Bains, ses hôtels et son casino attirèrent les curistes. A son apogée au 20ème siècle, on dénombrait jusqu’à 10 000 curistes annuels, parmi lesquels Fernandel, Brassens ou le Maréchal de Lattre-de-Tassigny.

© crédits HPTE-OT Neste Baronnies-SPRINGINSFELD

Autres thermes

Les Thermes de Barèges

Rhumatologie
Voies Respiratoires

La commune de Barèges doit son nom à Madame de Maintenon qui pendant son séjour au bourg des bains, situait ses lettres de “Barèges” alors que cette appellation appartenait à tout le canton, le “Pays Toy”. Les Bains de Barèges sont devenus célèbres grâce au Duc du Maine (fils de Louis XIV) qui était venu s’y soigner. Les eaux bienfaitrices ont ensuite été mises au service des soldats. Aujourd’hui, tout le monde peut venir tirer profit de ses soins thermaux.

Les Thermes de Luz-Saint-Sauveur

Phlébologie
Lymphoedèmes

La station thermale de Saint-Sauveur constitue un quartier bien distinct de Luz.
Exploités depuis le 16ème siècle, les thermes de « la station aux dames » ont été entièrement rénovés en 1995 et pourvus d’un espace de remise en forme. Ils sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1975.

© crédits HPTE-OT Luz

Les Thermes d’Argelès-Gazost

Traitement des voies respiratoires hautes et basses, dont l’asthme
Maladie phlébitique, séquelles de phlébite, varices compliquées
Lymphœdème : bras, jambe, primaire ou secondaire

L’établissement thermal d’Argelès-Gazost, construit entre 1880 et 1885, s’ouvre sur un hall monumental en marbre des Pyrénées. Le bâtiment de plein pied parfaitement conservé en fait un exemple remarquable de l’architecture thermale de la fin du 19ème siècle.

Les Thermes de Saint-Lary-Soulan

Rhumatologie
Voies respiratoires

Saint-Lary est la dernière-née des stations thermales des Hautes-Pyrénées (en 1988). On a détourné les sources de l’ancienne station de Tramezaygues pour y soigner les rhumatismes et faire de la rééducation fonctionnelle. Bains très appréciés après le ski au centre de bien-être Sensoria Rio (2005).

 

Les curistes ne suffisant plus et dans le but de diversifier leur offre, la plupart des thermes des Hautes-Pyrénées ont développé une activité thermo ludique, permettant d’attirer un nouveau public.

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