Attention au moutisque tigre !

Depuis le 1^er mai, la saison de surveillance de la zone de répartition des populations de moustique tigre ou « aedes albopictus » a redémarré ; elle s’achèvera à la fin de sa période d’activité, à savoir fin novembre.

Cette opération s’inscrit dans le cadre de la surveillance du chikungunya, de la dengue et du Zika, virus dont le moustique tigre est vecteur.

Cet insecte est originaire d’Asie du Sud-Est ; il est arrivé en France métropolitaine en 2004 depuis le sud Est. Sa larve se développe en milieu urbain et son rayon de vol est faible (100 à 150 m). Par contre il est très agressif de jour.

De mai à novembre, le Département assure la surveillance entomologique et la lutte anti vectorielle de cet insecte définies par arrêté préfectoral. Ceci se traduit par la mise en place de pièges pondoirs dont la relève mensuelle permet d’identifier sa présence sur une commune donnée ainsi que sa densité. En cas de piège dit positif (relevé d’œufs), le Département informe l’ARS et la commune concernée en s’assurant qu’il n’y a pas eu de déclaration d’individu humain porteur de virus. Dans ce dernier cas, une enquête ainsi qu’un traitement larvaire peuvent être mandatés par l’ARS.

Avec l’hiver, le moustique tigre se met en diapause (mécanisme permettant au moustique de résister à l’hiver sous forme d’œuf). Par contre, il ne transmet pas de virus à sa descendance.

Trois relevés mensuels positifs ou un signalement citoyen positif conduisent à classer une commune colonisée. Le département des Hautes-Pyrénées compte 5 communes colonisées sur 474  (soit 1 %), soit  59 346 habitants concernés (26 % de la population (INSEE 2016)).

Les communes se colonisent en tâche d’huile depuis Tarbes et Lourdes. 30 pièges pondoirs sont disposés sur le territoire ; les hôpitaux et l’aéroport de Tarbes Lourdes font l’objet de surveillance particulière.

La lutte contre le moustique tigre est l’affaire de tous en commençant par des gestes simples dans son balcon ou son jardin : éliminer les points d’eau stagnants (coupelles sous les pots de fleurs…), vider régulièrement seaux et récipients divers, recouvrir les bidons de récupération d’eau à l’aide d’un filet moustiquaire ou de tissu, introduire des poissons qui mangeront les larves dans les bassins d’agrément…

Tout citoyen peut réaliser un signalement ou s’informer à l’adresse suivante: https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus.

Maintenant qu’il est là, à nous d’agir !